Baghera Membre V.I.P.
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| Sujet: DECES DE MANSOUR BOUNA NDIAYE Le Sénégal perd son «Bourba» Dim 3 Aoû 2008 - 16:36 | |
| DECES DE MANSOUR BOUNA NDIAYE Le Sénégal perd son «Bourba» moderneSon combat politique, ses convictions, sa vaste culture, à la fois historique et contemporaine, achèvent de profiler un homme de son temps, un citoyen du monde, un aristocrate des Lumières, un intrépide chevalier des temps modernes. En somme, un prince en République, doublé d’un démocrate en situation. Ainsi fut Mansour Bouna Ndiaye, ancien député-maire de Louga, qui a rendu l’âme, hier, à l’âge de 71 ans, à Paris. Les Lougatois se sont réveillés dans la tristesse, la consternation et la désolation en apprenant tôt, ce lundi, le décès de Mansour Bouna Ndiaye. Petit-fils d’Alboury Ndiaye et fils du dernier «Bourba Djolof» Bouna Alboury, il est décédé, à l’âge de 71 ans, en France où il était en traitement. Avec sa disparition, Louga et le Sénégal, voire l’Afrique, viennent de perdre une bibliothèque. L’Histoire retiendra de ce polygame sa simplicité, sa générosité, sa dignité, son courage, son amour de la patrie - singulièrement de son Djolof natal - et, last but not least, son universalisme. Autant de piliers indéboulonnables sur lesquels reposait sa personnalité. «Son combat politique, ses convictions, sa vaste culture, à la fois historique et contemporaine, achèvent de profiler un homme de son temps, un citoyen du monde, un aristocrate des Lumières, un intrépide chevalier des temps modernes. Un prince en République, doublé d’un démocrate en situation». Mansour Bouna Ndiaye était sans aucun doute, tout cela à la fois ! Ainsi lui rendait hommage Babacar Touré, président du Groupe Sud communication, dans son livre «Le prince qui croyait à la Démocratie» qu’il a préfacé. «Le Grand Mansour», comme l’appelaient affectueusement les Lougatois et ses proches, était une figure emblématique du Ndiambour, tant sur le plan politique, historique, sociale, que culturel. Domaines dans lesquels il avait forgé son existence, mais aussi son combat quotidien. Son itinéraire politique était parsemé d’embûches. D’abord sous Senghor, ensuite sous Abdou Diouf, qui est son cousin. Il fut président du Conseil municipal de Louga de 1976 à 1978, sous Senghor avec qui il a connu la traversée du désert. Réhabilité, il a eu à faire deux législatures. Après l’Alternance, en 2000, il a rejoint les «prairies bleues». Le 02 décembre 2007, il est intronisé Maire Honoraire de Louga. Seul titre politique qu’il a su garder jusqu’à sa mort. Sur le plan culturel et historique, Mansour Bouna n’avait pas d’égal. Sa bravoure, sa ténacité et sa témérité, pour avoir sauvé le patrimoine historique de Yang-Yang, ancienne capitale de l’Empire du Djolof, lui a valu une écharpe de Commandeur des Arts et des Lettres. Homme de Lettres hors pair, il a écrit beaucoup de livres, dont le plus célèbre est «Le Prince qui croyait à la Démocratie» sorti en 2008. Une sorte de biographie dans laquelle Mansour Bouna avait fini de retracer tout son itinéraire politique et sa carrière professionnelle. En quelque sorte un «testament» dont la récente parution semble, à bien des égards, prémonitoire. Sa dépouille mortelle est attendue dans la semaine à Louga. Le Groupe Futurs Médias s’associe au deuil qui frappe sa famille et prie le Tout-Puissant de l’accueillir au Paradis | |
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